[Série mexicaine] Diablero

Publié le par Yuuki

Diablero

Titre original : Diablero
Pays  : Mexique
Année : 2018
Episodes : 8

Informations complémentaires :
 
Réalisation : Rigoberto Castañeda / José Manuel Cravioto

Scénario : Pablo Tébar / José Rodríguez / Verónica Marzá Luis Gamboa / Gibrán Portela / Laura Sarmiento Pallarés / Daniel Sánchez Arranz

Acteurs :
Christopher Von Uckermann : Père Ramiro Ventura
Giselle Kuri : Nancy Gama
Fátima Molina : Keta
Cali DiCapo : Marianna
Horacio Garcia Rojas : Elvis Infante
Dolores Heredia : Mamá Chabela

Diablero est une adaptation du roman El Diablo me Obligo de l’auteur mexicain F.G. Haghenbeck.

~ Bande annonce (VO sous titres anglais) ~

Je ne suis pas particulièrement portée sur les films ou séries d'horreur, mais j'avais repéré celle-ci depuis un moment sur Netflix. Pourquoi, je ne sais pas, mais toujours est-il qu'un beau soir, j'ai lancé le premier épisode... pour un résultat en demi teinte. Le twist avec les films et série d'horreur, c'est que souvent quand c'est réussi et bien je n'aime pas, parce que je n'aime pas l'horreur. Et quand je trouve ça regardable et bien c'est que ce n'est pas très bon. Et là, j'ai tout regardé. Bien sûr, de mon point de vue de chochotte, c'était sympa. Les monstres sont chouettes, bien maquillés, bien vilains et sombres comme il faut. Sans trop en faire non plus dans le gore et les giclures de sang donc mon petit cerveau de licorne à paillette a très bien supporté. Le scénario et l'intrigue sont pas hyper poussés, donc idem pour mon petit cerveau de licorne à paillettes fatiguée, c'était top. Ce qui veut dire que pour la majorité des série-philes ça va être nul, cela dit pour moi y'avait l'essentiel : j'ai eu envie de regarder, épisodes après épisodes.

Vous voilà prévenus haha !

D'une manière générale, les personnages sont relativement sympas, même si pas vraiment originaux. Sauf, et c'est bien dommage, le personnage principal, le prêtre que j'ai trouvé chiant à mourir. Sans compter que ses décisions sont la plupart du temps discutables, soit carrément à chier. Mais voilà, sans le prêtre qui est donc père et père (haha), il n'y aurait pas d'intrigue générale à cette série. Le prêtre donc est sans le vouloir, la base de l'histoire lorsqu'il découvre qu'il a une fille avec son ex, que cette dernière est en train de mourir et que des monstres affreux existent et ont enlevé la gamine. SA gamine. En bon papa, il veut absolument retrouver cette enfant qui partage ses gènes, sans même la connaitre et c'est chouette de sa part. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai eu du mal à croire que cet homme s'inquiétait réellement pour l'enfant, et voulait vraiment la retrouver pour en prendre soin comme un bon père. Pas que cela me semble impossible, notez bien, mais son investissement est très rapide. Imaginez, vous êtes prêtre, vous vivez votre vie tranquille et bam une ex-copine réapparait mourrante et vous annonce que vous êtes père. Alors ça ne m'est jamais arrivé, du coup c'est vrai que je ne sais pas comment je réagirais, mais je pense qu'au départ, je serais un peu sous le choc de tout ça et j'aurais moins de réactivité et ptet un peu de doutes même. Bon du coup c'est vrai que je suis un peu dure quand je dis qu'il prend des décisions de merde, au moins il en prend, et pas en ne pensant qu'à lui !

 

Les autres personnages sont relativement cool, et je m'y suis assez vite attachée. Bon, pas au point de frémir à la moindre difficulté, mais tout de même un peu. Surtout que la bande de chasseurs est bien hétéroclite, réunissant un prêtre, un "diablero", une infirmière et une jeune femme capable de plus ou moins contrôler les démons qui la possèdent et qu'ils ne maîtrisent pas vraiment tout ce qu'ils font. S'ajoutent à cela des personnages secondaires assez fun, un "indien" père de deux filles encombrantes et un coréen qui tient une boutique de gadgets anti-monstres (il m'a fait penser à Q dans James Bond). En fait à part l'investissement du prêtre que j'ai trouvé ultra rapide, les personnages sont bien, chacun dans leur rôle et leur liens sont bien utilisés.

J'ai bien aimé le personnage de Nancy, de suite sans retenue. On la découvre dans un hôpital psychiatrique glauque, sur le point de se faire violenter par un personnel masculin peu délicat et... disons que c'est lui qui prend cher.

On découvre que Nancy a la curieuse capacité d'être possédée par de démons sans en devenir le pantin. Comme une coloc dans son corps en fait. Et la suite de la série, même si elle n'exploitera pas à fond cet axe montre tout de même les doutes et les douleurs de Nancy. Même si son pouvoir est pratique, il n'est tout de même pas sans danger, les coloc c'est bien entre potos cool mais on n'est pas à l'abris d'accueillir un psychopathe dément qui butera tout le monde. Donc Nancy, elle veut bien aider, mais elle flippe un peu quand même. Cela dit, le père, il est fort mignon (et célibataire) du coup, elle se lance dans l'aventure malgré ses retenues. C'est agréable de voir un personnage, potentiellement le plus puissant de la bande avoir des doutes et des questionnements, ne pas prendre sa force pour acquise et supérieure. Que ce soit un personnage féminin est aussi assez cool, même si ce n'est pas le personnage principal, elle est indépendante, on ne la présente pas comme la soeur, la fille ou la mère d'un personnage masculin. Elle existe par elle-même ce qui fait une énorme différence par rapport au deuxième personnage féminin, Enriqueta Infante ou plutôt "la soeur d'Elvis","l'ex de l'indien","la fille de son papa"... Le personnage de Keta présente pourtant de belles opportunités d'en faire un personnage vraiment chouette, peut-être sera-t'elle développée dans la saison 2...

L'intrigue elle par contre est plus floue au départ, j'ai mis du temps à capter pourquoi. Pourquoi le démon avait enlevé la fillette sans la buter ? Ensuite, c'est plus ou moins clair, et plus ou moins logique, mais surtout ça a conservé mon attention. J'aurais peut être attendu un peu plus de clarté car si l'équipe de bras cassés est simple à cerner, j'ai eu plus de mal à distinguer les autres. Entre bien et mal, enfin non, il n'y a pas vraiment de bien ni de mal, il y a ceux qui défendent leur cause. Et y'a des causes pourries. Il y a cependant un point qui est interessant, c'est le personnage de Mama Chabella, rempli de haine pour les Diableros. Parce que figurez-vous que Diablero, c'est un métier de mec. Alors que manifestement les femmes peuvent être plus puissantes que les mecs, et bien non, pas le droit d'être Diablera. Shéma qui est d'ailleurs respecté dans la fine équipe, c'est le frère qui est diablero, et Keta sa soeur est infirmière. Sur décision de son père qui voulait la proteger et qui donc pour son bien l'a reléguée au rang de simple femme, non mais. Les hommes c'est costaud, ça fait face au danger, les femmes c'est chou, ça reste à la maison.
Bon, il faut tempérer un peu la position du père de Keta, il a un motif pour agir ainsi même si ce n'est pas la meilleure façon d'agir. Disons qu'au moins il y a un élément de sa vie qui à ses yeux justifie cette interdiction. Aux miens, ça justifie un peu moins...
Pour Mama Chabella par contre, qui apparait rapidement sous son vrai visage de psychopathe, et bien j'ai eu tout de même un minimum de compassion. Celle qui, malgré la puissance de ses pouvoirs n'a jamais pu exister dans le monde des diableros. C'est totalement injuste et cela m'a légèrement pincé au coeur. Cela dit le personnage est tout de même parfaitement pensé et si un peu de compassion est possible au départ, je ne me suis pas vraiment attachée à elle par la suite.

 

En bref, c'est une série sympa, on s'amuse on pleure on rit, et comme dans tous les pays, il y a des méchants et des gentils. Voilà voilà. Je ne la conseille pas forcément parce que je pense vraiment qu'elle n'est pas exellente mais dans le fond, la série possède tout de même ce petit quelque chose qui m'a interessée, ce petit quelque chose qui m'a donné envie de voir l'épisode d'après, jusqu'au dernier.

 

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