[Cinéma] Le film de la semaine #31
Le film de la semaine
Pour cette nouvelle semaine, parlons de Tom Hiddleston et d'un gros singe en vacances sur une ile paradisiaque pleine de mojitos et de saucisson... Mais trêve de bavardage, place au film de cette semaine, nous parlerons donc de ...
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Kong: Skull Island
Année : 2017 - Pays : USA - Durée : 118 mn - Réalisation : Jordan Vogt-Roberts - Scénario : Max Borenstein, Dan Gilroy, Derek Connolly - Casting : Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson, John Goodman, Brie Larson, John C. Reilly, etc.
~ Bande annonce ~
Un groupe d’explorateurs plus différents les uns que les autres s’aventurent au cœur d’une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu’ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…
On en pense que parfois un film vide de scénario mais avec Tom Hiddelston c'est cool...
Kong: Skull Island se résume en deux choses : Des effets visuels à couper le souffle et un scénario bien pauvre. DOMMAGE !! Alors bien sûr il y a quand même de quoi parler un peu, notamment de pourquoi ce film n'est pas à la hauteur de ce que j'en attendais. J'ai malgré cela bien aimé le film, qui reste un bon divertissement. Dans la lignée des bons gros films de monstres, Kong: Skull Island en présente des caractéristiques qui fonctionnent. Une île tropicale inexplorée, une équipe de militaires un peu nerveux de la gachette, des hélicos sur fond de soleils rouges et une bande son des années 70.
L'équipe de scientifiques et militaires est caricaturale comme pas possible, les scientifiques effrayés par leurs ombres et les militaires doté d'une logique defensive meurtrière. Séparant judicieusement (mais pas très subtilement) l'armée et les civils, le film aborde une opposition qui si elle n'est pas inintéressante, est pour le moins un peu exagerée. Les civils, menés par James Conrad sont un peu flippés certes, mais surtout en bons scientifiques, ils sont respectueux de la nature sauvage. Enfin ça fait seulement genre hein, parce que leur but premier c'était quand même de balancer des bombes un peu partout histoire de sonder un peu le sous-sol des fois qu'il y ait du pétrole ou des diamants dessous. Un sérieux but humanitaire altruiste donc. Sauf que les bombes, ça pourri la sieste de Kong, et ça le rend un peu ronchon du coup, de rage il bousille quelques hélicos à coup de javelo-palmier (prochainement discipline olympique je crois)
Les militaires, quand on s'en prend à leur matériel, ça les contrarie un peu, forcément. Ils seront donc des brutes focalisées uniquement sur la récupération de leur coéquipier manquant, n'accordant aucune importance à la faune et la flore locale. Dans le plus pur style "on tire d'abord, on demande après", cette manière de faire les place du coté obscur de la force comme on dit, et je pense que c'est censé faire basculer notre compassion du coté du gros monstre à poil. C'est facile et un peu grossier mais cela fonctionne, notre petit cœur de spectateur brûle de ne pouvoir botter le cul de Samuel L. Jackson campant un bon gros vilain militaire ayant pris pour cible notre innocent mais grincheux, Kong...
Au niveau de notre innocent petit Kong justement, je n'ai pas vraiment de critique à faire, le singe est bien réalisé. Gigantesque à souhaits, son agressivité n'est qu'une réaction somme toute normale à une intrusion humaine brutale dans son territoire. Et il parvient même à transmettre quelques émotions genre "je suis un singe trop cool inside moi-même" et "me chiez pas trop dans les bottes". Ajoutez à cela une petite couche d'émotion en mentionnant le destin funeste des parents du bestiau : séquence larmes et souvenirs, c'est beau.
Ces écritures simple des personnages en font un film ultra prévisible, qui n'utilise malheureusement pas le potentiel à sa disposition. Si l'ésthetique s'inspire du film de Coppola, Apocalypse, Now et de la nouvelle qui en est à l'origine, il n'en a pas l'essence psychologique, même si comme un clin d'œil l'un des personnages se nomme Conrad et un autre Marlow. Le personnage de Marlow est d'ailleurs le plus interessant, c'est le seul qui finalement a su s'adapter à l'île, et à faire partie du territoire de Kong. Piégé sur l'île depuis 20 ans, il cohabite avec des indigènes locaux mais il ne désire qu'en partir, n'ayant aucune autre motivation que la liberté. Il a aussi et surtout une histoire, on apprend comment il est arrivé là, qu'il a une femme qui l'attend, toutes ces choses qui construisent le personnage. C'est grâce à lui également qu'on apprend beaucoup de choses sur l'île et ses gros habitants.
Pour finir l'intrigue est quasi inexistante et pour tenir sur la durée, on assiste à l'introduction dans l'équation d'autres monstres. Grosso modo, tout ce qui vit sur l'île est gros. Un gros singe, un gros buffle, une grosse pieuvre, une grosse araignée, un gros ... lézar chelou hyper vorace et méchant. Le film déroule les épreuves un peu à l'image d'un jeu vidéo et les personnages (militaires et civils alors réunis) ayant enfin capté les enjeux de la bataille, luttent pour leur survie face à des grosses bêtes pas sympas.
En résumé, c'est une œuvre bien pauvre, ne developpant pas grand chose mais très divertissante. Avec une mise en scène carrément époustouflante et Tom Hiddleston, une grosse peluche orpheline et grognon et plein d'autres créatures peu ordinaires, c'est un film sympa malgré tout, à voir uniquement pour son coté esthétique et Tom Hiddleston.