[Cinéma] Le film de la semaine #24

Publié le par Yuuki

Le film de la semaine

Pour cette nouvelle semaine, parlons de fils, de père et de saucisses... Mais trêve de bavardage, place au film de cette semaine, nous parlerons donc de ...

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Anacleto Secret Agento
 

Année : 2015 - Pays : Espagne - Durée : 93 mn - Réalisation  :  Javier Ruiz Caldera - Scénario  : Fernando Navarro, Pablo Alén, Breixo Corral - Casting : Imanol Arias, Quim Gutiérrez, Alexandra Jiménez, Berto Romero, Carlos Areces, Rossy de Palma

Les personnages du film sont inspirés de ceux créés par Manuel Vázquez Gallego

~ Bande annonce ~

Quand sa petite amie le quitte parce qu'il l'ennuie à mourir, un vigile découvre que son père est agent secret et qu'un homme de main dangereux les menace.

Netflix

 

Ce qu'il y a de bien avec Netflix, c'est qu'on se laisse tenter par des films dont on ne connaissait pas l'existence 30 minutes avant. Alors c'est un pari parfois perdu, je me souviens de La nuit du sanglier qui m'a laissée un petit goût amer tant j'avais espéré voir le bestiau bouffer des gens. Et parfois on se dit qu'on ne paye pas l'abonnement pour rien quand on tombe sur un film qui nous correspond. Ce qui s'est passé avec Anacleto Agente Secreto, qui concrètement n'est pas le film le plus inventif que j'ai eu l'occasion de voir mais qui reste très correct dans le style parodique, que j'affectionne. Je me suis donc lancé dans Anacleto parce que le titre était rigolo... et je dois vous avouer que le film aussi.

Un agent face à son ennemi juré dans un duel sans merci mettant en danger le fils qu'il a gardé éloigné de ses activités et qui croit dur comme fer que son père est fabriquant de saucisses. L'intrigue n'est pas novatrice mais assez bien réalisée pour accrocher le spectateur que je suis, et ne pas m'ennuyer pendant une heure et demi. Le personnage du fils est la figure type de l'anti-héros, le pauvre mec qui cache en lui de grandes capacités. Terriblement pantouflard et travaillant de nuit, largué par sa copine, il a ce coté innocent qui attire la sympathie du spectateur. Il va devoir sortir de sa zone de confort, et on se rend vite compte que si son père l'a protegé de sa vie mouvementée, il l'a tout de même préparé au pire depuis son enfance. Le film joue donc sur la dualité du personnage, entre le jeune homme peureux et naïf et l'homme qui sait se battre. Adolfo laissera paner le doute pendant une grande partie du film.

Un des axes du film est cette relation père-fils qui s'installe petit à petit, avec humour et gags, certes parfois peu subtils. Mais certaines scènes sont vraiment réussies à l'image de celle où Anacleto qui vient de se débarasser d'un assaillant le passe au hachoir à viande et se fait surprendre par son fils et que la première interrogation de ce dernier est de savoir ce que contenaient les saucisses qu'il mangeait étant enfant... Je raconte pas bien, mais dans le film, j'ai beaucoup ri tellement les deux ne se comprennent pas et vivent dans deux mondes qui se fracassent l'un contre l'autre. Contraint et forcé, Adolfo devra admettre le métier de son père et apprendre vite. Ce père justement est un personnage écrit à la manière d'un James Bond qui aurait une sorte d'aura humaine, comme un ancrage dans la banalité là où l'original avait une image de héros impeccable. Anacleto, à l'inverse de son fils qui s'endurci un peu, doit composer avec une nouvelle donnée : son instinc paternel.

La parodie du film d'espion est assez réussie, tout en gardant un peu de suspence, tout n'étant pas absurde. En effet les méchants sont tout de même dangereux et très décidés à tuer. Fort heureusement Anacleto, aidé de son fils et d'un ami vont s'unir pour lutter dans un style très... particulier !

En bref, le film respecte les codes du film d'espion à la fois dans le scénario et dans la réalisation, l'intrigue est simple mais efficace. Ce qu'apporte ce film en plus de la parodie de film d'action, c'est cette dimension père-fils, l'un apprend à connaitre ses origines et l'autre découvre le métier de père. Tandis que le fils grandi, le père découvre également les émotions familliales dont son métier l'avait privé. Et tout ceci sur fond de course poursuite comico-mortelle. Tout ce mélange d'émotions en fait un film facilement abordable, agréable à regarder.

 

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