[Drama Japonais] Anata no tonari ni dareka iru
Anata no tonari ni dareka iru
(Article sans reel spoiler)
Fiche Ecrans d'Asie : ici
Titre original : あなたの隣に誰かいる
Pays : Japon
Année : 2003
Episodes : 10
Cast :
Natsukawa Yui : Matsumoto Azusa
Santamaria Yusuke : Matsumoto Otaro
Kitamura Kazuki : Sawamura Kazuma / Shunsuke
Kaji Meiko : Matsumoto Shimako
Yamada Natsumi : Matsumoto Suzu
Résumé sans spoiler : La famille Matsumoto ressemble à une famille lambda, avec des parents heureux et une petite fille charmante. Rien ne vient obscurcir ce bonheur jusqu'à l'emménagement de la famille dans une demeure lugubre léguée par le grand père. Le quotidien de la mère, Azusa va alors basculer avec l'arrivée d'un voisin ressanblant trait pour trait à l'homme avec qui elle a trompé son mari 5 ans auparavant...
Pourquoi j'ai regardé : Because c'est un conseil de Mila. Et je vous conseille d'ailleurs de lire son article >> ICI <<
Et accessoirement quand j'ai lu son article, en plus du scénario qui me plaisait beaucoup, ce drama était parfait pour valider l'année 2003 du challenge de Luthien.
Est-ce que j'ai aimé : Oui. Par les thèmes abordés en premier lieu, la femme au foyer, la famille sont souvent traité de manière réussie dans les dramas japonais. Et j'aime assez voir comment sont abordées ces femmes qui n'ont pas d'existence autre que "la femme de", et qui sont souvent des femmes bien plus fortes qu'il n'y parait. Culturellement c'est assez difficile pour nous, occidentaux qui plaçons facilement notre honneur dans l'indépendance financière et la réussite sociale de concevoir que l'objectif d'une femme soit d'avoir un foyer et d'en prendre soin avec l'argent d'un homme. Et pourtant c'est ce qu'elles font et ce n'est pas si simple, si en plus y'a des fantômes et des vieilles histoires qui refont surface, alors là il faut des nerfs d'acier. Et j'aime bien cette manière de présenter ces femmes comme... des femmes déjà, et qui plus est des femmes fortes et sensées.
Après, c'est clair qu'Azusa ne va pas hyper bien, et l'arrivée dans cette maison super glauque et les apparitions chelou qu'elle voit (qui sont assez en retrait finalement) contribuent à poser une ambiance d'insécurité. Le voisinage et les règles ultra strictes du lotissement, sont un peu caricaturaux, mais servent aussi à poser un décalage entre eux et Azusa, qui petit à petit va se sentir isolée et fragile... Azusa, qui est seulement "la femme d'Otaro", qui n'a pas d'autre chose à faire que suivre quelques règles n'y arrive même pas, et loin de s'en préoccuper, Otaro se défile dès qu'elle aborde le sujet avec lui. Dans ces conditions, elle s'effondre doucement et c'est un peu normal... J'ai aimé la façon dont le drama a traité la personnage d'Azusa, au fond du trou et desepérément seule qui se débat pour retrouver un semblant d'existence aux yeux des autres.
L'histoire du voisin est un peu complexe à détailler sans spoiler, mais son visage est clairement un déclencheur de l'éffondrement psychologique d'Azusa. Qu'il soit ou non cet homme (sensé être mort) ce visage est pour toujours associé dans l'esprit d'Azusa à sa faute, celle qu'elle a commise il y a 5 ans et qu'elle n'a jamais pu se pardonner à elle-même. Le voisin est assez réussi, énigmatique et inquiétant, mais également très prévenant, il est difficile de se faire une idée précise de ce qu'il pense, de ce qu'il est ni de ce qu'il veut...
Les personnages proches d'Azusa sont également assez réussis, même si parfois extrêmement frustrants. Otaro, le mari, qui est loin, bien loin d'être un ange repproche à sa femme des actes qu'il a également commis lui-même. Mais lui c'est pas grave sans doute... Otaro est un homme typique des salarymen des dramas japonais, c'est à dire qu'il bosse, qu'il ramène l'argent mais toutes les questions logistiques et les affaires de la maison ne l'interessent pas. Et comme souvent, si il y a problème, il fuit et laisse sa mère fourer son nez partout et dispenser ses "conseils". Il est par ailleurs attentionné envers sa fille et il m'a surpris vers la fin, car en effet il faut être bien plus fort pour vivre avec un tel doute que pour affronter les faits une fois... (oui ça parait mystérieux dit comme ça hein ^^) Mais je l'ai trouvé très juste et lui aussi très fort à ce moment là, où contrairement au reste du drama, il a pris une décision. Et pas une petite, une qui détermine son avenir et son bien être dans la famille...
La mère d'Otaro fait elle aussi partie des personnages frustrants par son implication dans toues les affaires de la famille. Prenant la place d'Otaro pour pas mal de décision, c'est super perturbant pour moi. Mais je pense que c'est un peu culturel pour le coup... Mais cette femme, au lieu d'aider Azusa, la conforte dans sa paranoïa avec des conseils un peu bidons et des repproches permanents. Et la manière qu'a Azusa de ne pas réagir aux critiques est super frustrant, mais également culturel je pense. Et puis Azusa n'a pas de parent, donc comment pourrait-elle gérer la place de mère de famille correctement sans en avoir eu l'exemple ? Au delà de l'aspect purement idiot de l'argument, je pense que la belle mère met un peu l'accent la dessus parce qu'Azusa se sent inférieure face à cette femme de ce point de vue là. Cela dit elle est pénible, frustrante, et plus d'une fois j'ai eu envie de la mettre à la porte du drama.
Est-ce que je le recommande : Alors oui, je vous encourage à le tenter, même si c'est vrai, le thème parait un peu sombre. C'est une histoire qui parle de la famille, de ses liens et de la difficulté de les conserver. C'est l'histoire d'une femme torturée par une vieille histoire qui va devoir trouver la force de se reconstruire elle-même et sa famille parce que personne ne le fera pour elle... Au delà de l'histoire un peu fantastique associée, c'est une belle présentation de femmes à qui nous n'accordons que peu d'importance et moi j'ai beaucoup aimé.