[Livre] La fin de l'Eternité

Publié le par Yuuki

La fin de l'Eternité

Titre original : The End of Eternity
Auteur :  Isaac Asimov
Année : 1955 (Etats Unis) 1967 (France)

 

Résumé : Andrew Harlan est un Eternel, chargé d'empêcher l'invention de la bombe atomique au XXe siècle. Au cours de sa mission, il rencontre la mystérieuse Noÿs Lambent. Cette dernière l'incite à comprendre que l'Éternité, en annihilant tout droit à l'erreur, finira par paralyser l'évolution de l'espèce humaine. Faut-il détruire l'Eternité ? Qui est réellement Noÿs Lambent ? De 1945 au XXIVe siècle, une véritable guerre temporelle éclate, opposant un homme aveuglé par l'amour et une communauté toute-puissante.

La fin de l'eternité est un livre qui traite du voyage dans le temps et de l'humanité.
Humanité contrôlée par l'Eternité, cette organisation hors du temps qui en utilisant le voyage dans le temps, supprime toutes les erreurs du passé pour conserver le calme et la paix. Tout changement est minutieusement calculé, étudié par des sociologues et des scientifiques afin d'en optimiser les effets.

Le roman m'a interessée par l'aspect purement scientifique, point sur lequel je suis restée un peu sceptique, le début est très complexe et il faut perseverer un moment pour se familiariser avec les termes et les technologies. Ensuite, fait mineur mais non négligeable, le vieillissement du roman, comment ne pas sourire à l'évocation de "leviers" à l'ére des écrans tactiles...

Les personnalités des protagonistes sont en accords avec leurs rôles, les calculateurs calculent et ne s'émeuvent de rien, les observateurs observent, le personnel de l'Eternité est professionnel et détaché de tout sentiment. Mais quand on peut, en déplacant une boite de sardine à une époque, modifier le destin de millier de personnes pendant plusieurs siècle, améliorer ou annihiler leur existence, il vaut mieux ne pas être trop émotif.
Pour leur santé mentale premièrement et puis parce que dans toute cette affaire, les modifications apportées à l'humanité sont calculées par des machines auxquelles il faut faire confiance. Et personne dans l'Eternité ne remet jamais en cause les calculs des machines qui sont pourtant certainement configurées et étalonnées par quelqu'un... L'Eternité selectionne ses membres pour qu'ils soient calmes et peu enclin à la reflexion personnelle. Elle se trompera en selectionnant Harlan pourtant ^^

L'Eternité, pour moi, au delà de l'aspect purement fictionnel peut représenter la volonté de faire mieux sans erreur. Car en apaisant les époques, en évitant les erreurs, l'humanité sous l'emprise de l'Eternité s'est engluée dans un état de recherches scientifique et de progrès quasi nul. Et cela est préjudiciable à l'humanité, car il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas d'erreur, mais en ne faisant rien, on n'avance pas non plus. C'est pour moi le principal message du livre, celui que j'ai reçu le plus dans ma face en fait ^^ (peut être que ma situation me rend plus sensible à ce genre de message cela dit) Et c'est aussi pour ça que le personnage de Harlan m'a surpris par ses raisons de rebellion. En effet, en tant que technicien calme et froid, l'avenir de l'humanité semble ne lui être d'aucun interêt et c'est tout autre chose qui lui fera quitter le chemin tracé pour lui : une femme. Que c'est novateur dites-moi !! ^^

Je ne peux pas ne pas relever la place de la femme au sein de l'Eternité : nulle part. Voilà, pour éviter les problèmes, les mecs ils se sont juste dit : on va pas mettre de femme, comme ça on sera pas emmerdés. Alors soit, vu l'époque de parution du roman (1955) c'est l'expression d'un machisme ambiant ce qui ne serait pas franchement surprenant, soit, dans la mesure où l'Eternité si elle règne sur les Epoques et l'humanité n'est pas franchement un organisme super bien pensé, Asimov en a volontairement éloigné les femmes parce que une femme aurait vu de suite que ça allait droit dans le mur. Je ne connais pas suffisament le point de vue de l'auteur à ce sujet pour conclure...

En bref, après des années de pause SF, je reprends un peu le fil, sans grosse prise de risque cela dit parce que en matière de SF, Asimov c'est un peu la base. Et finalement je pense que malgré le début un peu difficile à suivre c'est un bon livre, pas exeptionnel, mais qui vaut quand même le coup.

 

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